UFC atteint un règlement de 375 millions de dollars
Mais l’affaire Kajan Johnson reste en suspens
Dana White et l’UFC peuvent enfin respirer un peu, du moins temporairement. La société mère de l’UFC, TKO Group Holdings, a conclu un règlement à hauteur de 375 millions de dollars dans l’une des deux importantes poursuites antitrust auxquelles elle fait face. Cette affaire, en cours depuis 2014, a été initiée par plusieurs anciens combattants de l’UFC, dont Cung Le, Jon Fitch et Nate Quarry.
Ces combattants accusaient l’UFC de pratiques monopolistiques qui auraient étouffé les salaires des combattants et nui aux promotions concurrentes. Selon eux, l’UFC aurait utilisé sa position dominante pour contrôler les contrats des combattants, limitant ainsi la concurrence et réduisant les salaires bien en dessous de ce qu’ils auraient pu percevoir dans un marché plus compétitif.
En mars dernier, un règlement de 335 millions de dollars avait été proposé, mais il a été rejeté par le juge Richard Boulware du tribunal de district des États-Unis. L’une des raisons principales de ce rejet résidait dans le fait que ce règlement combinait deux recours collectifs distincts en une seule affaire.
Les deux cas concernaient différentes périodes de combattants : le premier, dirigé par Cung Le, incluait les combattants actifs entre 2010 et 2017, tandis que le second, impliquant des combattants comme Kajan Johnson, couvrait la période postérieure, à partir de 2017. Le juge Boulware a estimé que le règlement initial ne prenait pas suffisamment en compte la nature spécifique des réclamations faites par les deux groupes.
Le nouveau règlement, annoncé le 26 septembre 2024, a porté le montant à 375 millions de dollars. Cette augmentation vise à répondre à certaines des préoccupations soulevées plus tôt dans l’année et s’applique spécifiquement aux combattants impliqués dans l’affaire dirigée par Cung Le. Les fonds seront distribués à plus de 1 200 combattants, apportant une compensation bienvenue à ceux qui, pendant leur carrière à l’UFC, estimaient avoir été sous-payés.
Eric Cramer, l’avocat représentant les combattants, a déclaré : « Nous pensons que le nouveau règlement proposé dans l’affaire Le est un excellent résultat pour la classe de combattants UFC que nous représentons. Si celui-ci est approuvé, il offrirait une compensation financière immédiate à plus de 1 000 combattants, chacun d’eux recevant une augmentation significative par rapport à ce qu’il ou elle a gagné à l’UFC au cours de sa carrière. Nous sommes impatients de présenter ce règlement proposé au tribunal pour approbation préliminaire dans un proche avenir. »
Cramer a également souligné que, bien que les combattants soient satisfaits de ce résultat, il reste encore du travail à faire concernant ceux impliqués dans l’affaire de Kajan Johnson, qui est toujours en cours.
Il a ajouté : « Nous prévoyons également de poursuivre vigoureusement les réclamations au nom de la classe des combattants dans l’affaire Johnson, y compris des réclamations visant à obtenir des mesures contre l’UFC ».
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Déclaration de l’UFC concernant le règlement
En réponse à cette entente, l’UFC a publié un communiqué confirmant l’accord révisé et exprimant l’espoir de tourner la page sur cette longue procédure judiciaire. La société mère de l’UFC, TKO Group Holdings, a précisé qu’elle avait travaillé avec les plaignants pour répondre aux préoccupations du juge. Tout en réaffirmant que le règlement initial était équitable, ils ont reconnu qu’il était dans l’intérêt de toutes les parties de clore ce dossier.
« Nous avons conclu un accord révisé avec les plaignants pour régler l’affaire Le selon des termes que nous pensons répondre aux préoccupations exprimées par le juge Boulware. Bien que nous estimions que le règlement initial était juste – un sentiment également partagé par les plaignants – nous pensons qu’il est dans l’intérêt de toutes les parties de mettre fin à ce litige », a déclaré l’UFC dans un communiqué officiel.
Cependant, le recours collectif impliquant Kajan Johnson et C.B. Dollaway, représentant les combattants actifs entre 2017 et 2021, reste en cours. L’UFC a déposé une motion pour rejeter cette poursuite, mais l’affaire est encore à ses débuts et aucune décision définitive n’a encore été prise. Si ce cas progresse, il pourrait avoir un impact plus large sur les pratiques contractuelles de l’UFC et la structure de rémunération à l’avenir.
Développements futurs et implications juridiques
Bien que le règlement de 375 millions de dollars constitue une victoire importante pour les combattants impliqués dans l’affaire Cung Le, plusieurs questions demeurent quant aux pratiques commerciales futures de l’UFC. Ce règlement actuel ne semble pas imposer de changements dans les méthodes de négociation des contrats de l’UFC.
Par conséquent, bien que les combattants reçoivent une compensation financière, il existe des préoccupations selon lesquelles les problèmes sous-jacents liés aux salaires et au traitement des combattants restent non résolus. Pour les combattants impliqués dans l’affaire Johnson, leur équipe juridique pousse non seulement pour une compensation financière, mais aussi pour des réformes plus larges dans la gestion des contrats et de la rémunération par l’UFC.
Le tribunal doit encore approuver ce règlement révisé, et une date de procès est fixée au 3 février 2025 si l’accord actuel n’est pas approuvé. Cela laisse une fenêtre pour que l’UFC et les combattants revisitent certains éléments de l’affaire, bien que l’UFC espère que ce chapitre sera bientôt clos.
Sources : MMAnytt.se